Planches à découper, interviewer le mauvais Burger et le culte d’Erasmus : 33 choses qu’on a apprises…
Ce fut une tournée exaltante, jouée dans des circonstances difficiles et terminée de manière déchirante. Notre correspondant adjoint de la Rugby Union, Daniel Schofield, revient sur ses plats à emporter…
1. Les Boks s’en moquent
À propos d’être étiqueté ennuyeux, d’accusations de magie noire ou de saccage de toutes les notions de respect dans le jeu. Tout ce qui les intéresse, c’est de gagner. Par tous les moyens nécessaires. L’histoire montrera qu’ils ont remporté la série 2-1 et si un arbitre a été jeté sous le bus, qu’il en soit ainsi. Si vous pensez que des moqueries sur leur style de jeu de Warren Gatland ou d’Ian Foster vont les amener à changer un style de jeu qui leur a valu une Coupe du monde et une série Lions, alors détrompez-vous.
2. Rassie Erasmus a développé un véritable culte
Lorsque la vidéo de Rassie Erasmus piétinant Nic Berry l’année prochaine a été publiée, il se serait attendu à un retour de flamme de l’extérieur de l’Afrique du Sud. Ce qui était remarquable, c’est qu’il n’y avait pas un seul mot de condamnation de la part de son syndicat, qui faisait ridiculement la promotion d’un message de respect avant le troisième Test, ou d’ailleurs en Afrique du Sud. Si Erasmus publiait une autre vidéo proclamant que le soleil se levait à l’ouest, vous vous attendriez à ce que la plupart des Sud-Africains l’achètent. En privé, Télégraphe Sport a parlé à des entraîneurs sud-africains qui n’étaient pas d’accord avec ce qu’Erasmus a fait, mais aucun n’a osé faire écho publiquement à ces sentiments.
3. L’agent de voyages de Brendon Pickerill a beaucoup à répondre
Son absence pour « raisons de voyage liées à Covid-19 » signifiait que Marius Jonker, un Sud-Africain, était l’officiel du match télévisé pour la série Test. Les Lions ont exprimé leur inquiétude quant au fait que World Rugby n’avait aucun plan d’urgence pour le deuxième plus grand événement en dehors de la Coupe du monde. Et puis tout l’enfer se lâcha.
4. World Rugby s’est endormi au volant
Les entraîneurs ont toujours tiré sur les arbitres et se sont plaints à propos des arbitres, mais ce qu’Erasmus a fait était en fait une exécution publique de l’un des officiels d’élite de World Rugby. Une sanction décisive et sévère – une interdiction de stade pendant un an – était nécessaire pour démontrer l’importance du respect des officiels. Erasmus a perdu le droit à toute procédure régulière. Au lieu de cela, World Rugby s’est assis sur leurs mains pendant quelques jours, leur attention étant attirée par les Jeux olympiques de Tokyo, et Erasmus a échappé aux sanctions pendant la série. Qu’est-ce qui empêchera d’autres entraîneurs d’effectuer des frappes similaires sur les arbitres de la Coupe du monde en sachant qu’ils pourront affronter la musique longtemps plus tard ?
5. Erasmus est un directeur de rugby – pas un garçon de l’eau
Oui, les entraîneurs adjoints ont l’habitude de faire passer des messages sur le terrain, mais Erasmus fait bien plus que cela, criant après ses joueurs et s’assurant qu’il est dans le regard des officiels comme une présence intimidante. De plus, les rugbymen seraient bien mieux lotis s’ils pouvaient penser par eux-mêmes plutôt que de recevoir des instructions toutes les cinq minutes.
6. Une vie politique attend le patron des Springboks
S’il y avait un vote demain, il pourrait bien être élu président sud-africain, mais lors de cette tournée, il a révélé ses vraies couleurs et elles n’étaient pas jolies.